Dans le cadre de son engagement envers le développement durable, la SDÉCB a participé à une activité organisée par Albor Pacific en lien avec La Fresque du Numérique. Cette expérience a profondément inspiré notre organisation à plusieurs niveaux, notamment en nous incitant à créer une liste de conseils visant à réduire son empreinte carbone numérique, que ce soit au niveau de l’entreprise ou en tant qu’individu. Cette démarche témoigne de notre engagement à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Elle s’inscrit également dans le cadre d’un nouveau projet visant à évaluer nos émissions de carbone en tant qu’organisme, afin de mieux comprendre l’impact environnemental de nos activités et d’engager des actions concrètes pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre (GES).
Découvrir les 8 conseils
C’est quoi l’empreinte carbone numérique ?
L’empreinte carbone numérique représente l’impact environnemental de nos activités en ligne, englobant l’utilisation d’Internet, des réseaux sociaux, l’envoi de courriels, la diffusion en continu de vidéos, et bien plus encore. Cela peut sembler abstrait, mais cela a un véritable impact sur le changement climatique.
Quels sont les facteurs qui génèrent l’empreinte carbone numérique ?
Lorsque nous utilisons Internet, nous consommons de l’électricité qui alimente les serveurs et les centres de données nécessaires pour stocker et traiter les informations. La production d’électricité est souvent basée sur des sources d’énergies polluantes, comme les combustibles fossiles, qui émettent des gaz à effet de serre responsables du réchauffement de la planète.
En plus de la consommation d’électricité, la fabrication et l’élimination des appareils électroniques que nous utilisons pour accéder à Internet génèrent également des émissions de gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO2). Ces appareils nécessitent des matières premières, de l’énergie et des processus de fabrication qui ont un impact sur l’environnement.
Pourquoi réduire notre empreinte carbone numérique ?
Réduire notre empreinte carbone numérique est important pour plusieurs raisons. Tout d’abord, cela contribue à ralentir le changement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Ensuite, cela aide à préserver les ressources naturelles en limitant la demande de nouvelles technologies et en prolongeant la durée de vie des appareils électroniques existants. Enfin, cela favorise une utilisation plus responsable de l’énergie, en évitant le gaspillage et en favorisant les sources d’énergie renouvelable.
8 conseils pour réduire son empreinte carbone numérique :
NO.1 : Trier ses courriels, se désabonner des infolettres qui ne nous intéressent pas (astuce : rechercher le mot désabonner ou unsubscribe dans sa boîte courriel), vider sa corbeille et supprimer les spams.
Trier ses courriels et maintenir une boîte de réception organisée est essentiel pour optimiser sa productivité et réduire l’encombrement numérique. Saviez-vous que chaque jour en 2022, plus de 333 milliards de courriels ont été envoyés dans le monde entier ? Et saviez-vous que même après avoir supprimé des courriels, ceux-ci restent dans votre corbeille si vous ne la videz pas, impliquant qu’ils restent stockés dans les centres de données. Un courriel émet 10g de CO2 par an sans pièce jointe et jusqu’à 50 g de CO2 avec pièce jointe. Ceci a un coût et un impact sur la planète : une entreprise de 100 personnes génère chaque année rien qu’avec son courrier électronique 13,6 tonnes d’équivalent CO2, soit l’équivalent de 14 allers-retours Paris et New York (ADEME). Enfin, faire du nettoyage dans son ordinateur, dans les dossiers et la corbeille peut contribuer à améliorer les performances de votre appareil et donc le faire durer plus longtemps.
Source : https://www.arobase.org/actu/chiffres-email.htm
NO.2 : Privilégier l’audio à la vidéo : Privilégier les appels téléphoniques plutôt que les vidéos.
Lorsque vous optez pour un appel téléphonique au lieu d’un appel vidéo, vous réduisez la consommation de débit internet et d’énergie liée au streaming vidéo.
Saviez-vous que la diffusion en continu de vidéos en ligne représente une part importante du trafic Internet mondial ? Selon le rapport Cisco Visual Networking Index, la vidéo représente près de 80 % du trafic global d’Internet.
En télétravail et lors de vidéoconférences, enlever la vidéo si elle n’est pas nécessaire. Une heure de vidéoconférence émet 150 à 1000 g de CO2, ce qui correspond à un trajet en voiture essence de 9 km. Pendant la pandémie, certes les émissions de CO2 liées au déplacement domicile-travail ont été drastiquement réduites, mais à la place, celles liées à la consommation numérique ont augmenté considérablement.
Source : https://easyrecyclage.com/visioconference-et-si-vous-coupiez-la-camera/
NO.3 : Fermer ses onglets ouverts : les pages ouvertes ralentissent votre ordinateur et consomment beaucoup plus d’énergie.
Saviez-vous que chaque onglet ouvert dans votre navigateur utilise des ressources système, telles que la mémoire et le processeur de votre ordinateur ? Plus vous avez d’onglets ouverts, plus votre ordinateur doit travailler dur pour les gérer, ce qui peut entraîner des ralentissements et une baisse des performances globales. En plus des problèmes de performances, avoir une multitude de pages ouvertes peut également avoir des répercussions sur la consommation d’énergie de votre appareil. Chaque onglet ouvert consomme de l’énergie, notamment pour le maintien des connexions réseau, le chargement des contenus et l’exécution des scripts. Par conséquent, cela peut réduire la durée de vie de votre batterie et vous obliger à recharger plus souvent votre appareil, augmentant ainsi votre consommation d’électricité. Google Chrome dispose d’une fonctionnalité qui indique, lorsque vous survolez un onglet ouvert, la quantité de mémoire qu’il utilise à ce moment-là. Essayez-la !
NO.4 : Éteindre et débrancher les appareils électroniques (ordinateurs, moniteurs, box internet) car ils continuent à puiser de l’énergie même éteints.
Saviez-vous que certains appareils continuent à consommer jusqu’à 75 % de leur énergie maximale lorsqu’ils sont en veille ? Cela signifie que, même éteints, ces appareils utilisent une quantité considérable d’électricité. Par exemple, les chargeurs de téléphone laissés branchés sans téléphone connecté continuent à consommer de l’énergie, appelé l’énergie fantôme. Une box Wifi consomme autant qu’un réfrigérateur, il est donc intéressant de la débrancher que ce soit pour le porte-monnaie ou pour la planète.
N’hésitez pas à vous équiper d’une multiprise avec interrupteur. C’est beaucoup plus pratique que de débrancher tous les appareils un par un.
NO.5 : Utiliser des outils collaboratifs tels que Slack et Google Drive. Ils évitent les échanges de courriels, émetteurs de CO2.
L’utilisation d’une messagerie instantanée évite les échanges de courriels parfois inutiles, émetteurs de CO2 et le stockage de données de ces messages est bien moindre. Travailler sur un même document en ligne évite l’envoi de courriels avec pièces jointes et les allers-retours après modification. Cela réduit l’impact carbone, car le document n’a pas besoin d’être téléchargé plusieurs fois et renvoyé à chaque collaborateur. En adoptant l’utilisation d’outils collaboratifs, vous favorisez la productivité et une communication efficace au sein de l’organisation, réduisez les échanges de courriels et contribuez à la réduction des émissions de CO2 liées aux activités numériques.
NO.6 : Créer une liste de sites favoris.
En accédant à un site directement via un onglet de favoris, vous évitez de passer par des moteurs de recherche ou de taper manuellement l’URL complète, ce qui peut entraîner une économie significative de ressources numériques.
Une étude menée par le cabinet de conseil britannique OVO Energy a montré que rechercher un site sur Google et y accéder depuis les résultats de recherche émettait environ 7 g de CO2, alors que le fait d’accéder directement à un site via un onglet de favoris ne produisait que 1,7 g de CO2. Cela veut dire que ça permet de diviser par 4 l’impact environnemental lié à l’accès à un site web.
Source : https://www.adimeo.com/blog/comment-mesurer-l-empreinte-carbone-d-un-site-web
NO.7 : Privilégier la Wi-fi à la 4G, les routeurs Wi-Fi nécessitent moins de puissance que les tours cellulaires utilisées pour les réseaux mobiles.
Utiliser la Wi-Fi à la place de la 4G peut réduire la consommation d’énergie de votre appareil jusqu’à 80 %. Comparé à l’utilisation de données mobiles via la 4G, se connecter au wifi permet de contribuer à une utilisation plus durable de l’énergie de votre téléphone mais aussi de l’électricité nécessaire pour faire tourner les appareils électroniques. Vous réduisez donc l’usure prématurée de votre téléphone en utilisant la Wi-fi et l’utilisation massive d’énergie majoritairement fossiles nécessaire pour alimenter en électricité les antennes qui relaient la 3G/4G/5G.
NO.8 : Faire durer son matériel : Acheter des appareils reconditionnés et vérifier les politiques d’achat et de garanties pour les faire durer le plus longtemps possible.
Sachez qu’il faut 600 kg de minéraux, 200 kg d’énergies fossiles, ainsi que plusieurs milliers de litres d’eau douce pour faire un ordinateur portable de 2 kg. Il est important de prendre conscience que la fabrication d’un ordinateur portable nécessite une quantité significative de matériaux. Alors plutôt que d’opter pour un nouvel appareil, pourquoi ne pas choisir un appareil reconditionné afin d’éviter d’épuiser nos ressources naturelles ? En favorisant l’achat d’appareils reconditionnés et en vérifiant les politiques de garantie, vous participez à la promotion d’une économie circulaire, dans laquelle les produits sont réutilisés et réparés plutôt que jetés. Cela permet de réduire les déchets électroniques et de minimiser l’impact environnemental de notre consommation technologique.
Source : La fresque du numérique, Albor Pacifique
Pour conclure :
Notre empreinte carbone numérique est devenue une préoccupation majeure dans un monde de plus en plus connecté. Les activités en ligne, bien que virtuelles en apparence, ont un impact réel sur l’environnement, contribuant aux émissions de gaz à effet de serre, à la consommation d’énergie et à la production de déchets électroniques. Cependant, nous avons le pouvoir de réduire cet impact grâce à l’adoption de choix et d’habitudes plus responsables.
Les huit conseils pour réduire notre empreinte carbone numérique présentés, démontrent qu’il est possible de prendre des mesures concrètes pour minimiser notre impact sur la planète. En effet, en triant les courriels, en privilégiant l’audio sur la vidéo, en fermant les onglets inutiles, en éteignant les appareils électroniques, en utilisant des outils collaboratifs, en créant une liste de sites favoris, en privilégiant le Wi-Fi et en faisant durer son matériel, nous pouvons tous contribuer à la lutte contre le changement climatique.
Réduire notre empreinte carbone numérique ne consiste pas seulement à adopter des pratiques plus respectueuses de l’environnement, mais cela peut également aider à économiser l’énergie, à améliorer nos performances numériques et à prolonger la durée de vie de nos appareils. C’est un geste important pour préserver notre planète et assurer un avenir durable pour les générations futures. En tant qu’individus ou entreprises, nous avons la responsabilité de prendre des mesures nécessaires pour réduire notre empreinte carbone numérique et contribuer ainsi à la protection de notre belle planète Terre.
Imaginez-vous si les 8 milliards de personnes sur Terre appliquaient ces petits gestes, leur impact sur les dérèglements climatiques serait bien plus grand! Alors partagez au maximum ces conseils autour de vous et téléchargez l’infographie aujourd’hui pour contribuer à notre niveau à la protection de notre planète!